Les aventures de Lily au pays des cigognes

Le site d'une maman qui cherche le chemin jusqu'à son bébé

Nowel !

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Bonnes fêtes à toutes et un grand merci pour tous vos gentils mots !

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Pour qui sonne le glas ?

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AVERTISSEMENT : Si tu as le cafard, ne lis pas mon billet, je ne vais pas être joyeuse. Si tu es d’humeur gaie et légère, ne lis pas non plus, tu pourrais m’en vouloir. Dans tous les autres cas, tu peux lire.

Voilà : aujourd’hui, c’est mon anniversaire, j’ai 41 ans. Youpi !

A 41 ans, quand tu n’as pas d’enfant et que tu crèves d’envie d’être maman, forcément tu te dis que tu te rapproches de la Dead Line. Le plus flippant, c’est que tu ne sais pas où elle est exactement, cette Dead Line. Peut-être même que tu l’as déjà dépassée.

Lundi dernier, nous avions rendez-vous avec Panoramix. J’étais un peu angoissée car j’avais peur qu’il tienne des propos un peu pessimistes et que ça me déprime.

Eh bien, ce fut pire que tout ce que j’avais imaginé.

Il a commencé par nous dire : « Je ne sais pas quoi vous dire. » Ça commençait bien. Puis « Il vaudrait mieux tout arrêter. »

J’ai cru que le ciel me tombait sur la tête. Heureusement que mon mari était là, car moi, j’étais incapable de parler. Si j’avais été seule, je crois que je n’aurais rien dit et qu’on en serait resté là.

Mais mon mari a insisté en disant que même si nous n’avions qu’une toute petite chance, il était important pour nous de la tenter.

Donc finalement, on refait une FIV à mon prochain cycle. Une FIV IMSI, cette fois. Mais comment dire… Si je vous dit que le cœur n’y est pas, c’est un euphémisme. C’est déjà tellement dur d’y croire après chaque échec, comment faire quand même son médecin n’y croit plus ?

Mon mari lui a demandé pourquoi il était si pessimiste. La réponse a été : mon âge, mon endomètre, mon taux d’AMH de 1,3. Bizarrement, même si finalement il est passé de la FIV ICSI à la FIV IMSI, il n’a pas parlé du spermogramme pourtant très bof de mon mari.

Ce que je ne comprends pas, c’est qu’il y a un mois je ne lui ai pas caché mon âge, ni l’état de mon endomètre, ni mon taux d’AMH. Alors comment il peut me proposer une FIV il y a un mois et me dire maintenant on arrête tout ? Depuis quand les FIV marchent du premier coup ?

Je crois qu’il était très chagriné du fait qu’il n’y ait pas eu de blastocyste. Il nous a dit qu’il était à fond pour les blastocystes, que si ça ne tenait qu’à lui il ne ferait que des transferts de blastocystes car il y a un meilleur taux de grossesse. D’après ce que j’ai lu, c’est vrai qu’un blastocyste a plus de chance de s’implanter, mais ça ne veut pas dire qu’un couple qui n’arrive pas à avoir des blastocystes in vitro n’est pas capable d’avoir un enfant. Certaines d’entre vous m’ont d’ailleurs dit que certains centres PMA préfèrent faire des transferts à J2 ou 3 à cause de ça.

Il a trouvé par ailleurs que les embryons au départ étaient très beaux avec 6 ou 7 cellules et que j’avais un peu trop bien réagi au GONAL F puisqu’on a dû faire la ponction à J11. Du coup pour la prochaine FIV, il diminue les doses. Il change aussi de produit puisque je passe du GONAL F au MENOPUR. Il ne m’a pas dit pourquoi il changeait, mais je me raccroche à l’espoir que peut-être cela va changer quelque chose.

Je vais un peu mieux que lundi. Mais je me demande si mon cerveau ne me joue pas des tours, s’il ne voit pas de l’espoir là où il n’y a rien du tout, s’il ne m’empêche pas de voir la vérité en face, la vérité crue et pas belle du tout qui est que je n’aurai jamais de bébé.

[EDIT du 10 novembre 2012 : J’ai supprimé un lien vers un article car je n’avais pas vu qu’il s’agissait d’un site commercial. Mille excuses !]

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La chambre bleue

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C’est une petite pièce juste à côté de notre chambre.

La moquette a la couleur du sable. Les murs sont d’un bleu profond, comme un ciel d’été.

Il y a un petit lit blanc avec des barreaux, une commode et son plan à langer, peut-être une armoire, blanche aussi.

Une douce lumière éclaire la pièce à travers un hublot.

La nuit, des cris s’en échappent et m’appellent. Parfois, c’est une petite fille qui en sort en titubant, se précipitant dans mes bras en faisant ses premiers pas.

C’est ce que je pouvais voir, il y a deux ans, quand mon prince et moi nous nous sommes installés dans ce nouvel appartement, notre premier petit nid.

Maintenant, je vois du linge qui sèche, une table à repasser, un aspirateur dans le placard, des cartons de déménagement toujours pas déballés, un vieux canapé à jeter.

Je vois mon cœur qui pleure, mon ventre vide, mes rêves envolés.

Le temps s’est arrêté.

La chambre bleue, image de mon espoir et de mon désespoir.

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Mes espoirs se sont envolés

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Nos cinq embryons ne se sont pas developpés jusqu’au stade de blastocystes.

Je ne sais pas quoi dire d’autre.

Je pleure parce que cette FIV a échoué, mais surtout parce que je ne pense pas que ça marchera un jour. Comment espérer encore un bébé alors que tous les embryons ne vont déjà pas au delà de cinq jours ?

Aujourd’hui, la collègue qui travaille avec moi va faire sa première échographie. Elle m’a appris sa grossesse il y a deux jours. Je n’ai même pas pu lui dire pour moi, c’est resté coincé.

Je suis prof dans un nouvel établissement. Tous les jours, je m’occupe des enfants des autres. Et au moins une fois par semaine, un collègue me demande si j’ai des enfants. Deux fois déjà, l’ATSEM m’a fait le sketch de « Si j’étais en âge de faire des enfants maintenant, je n’en ferais pas. »

Bien sûr. Facile à dire quand on a déjà des enfants.

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Un sondage idiot…

…parce que ça fait du bien.

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L’autruche et la cigogne

Ce matin, j’ai arrêté de faire l’autruche. Ce matin, je suis montée sur ma balance. KO debout,  je suis.

Jusqu’ici, je refusais de me peser. Je ne voulais pas que mon poids soit une obsession. Alors mon poids, je le découvrais chez ma gynécologue. C’est vrai que ces derniers temps, je me prenais 4 kg dans la face à chaque visite. Mais je me disais : « Je ne peux pas faire de régime, ça risque de perturber mes hormones ». Et puis la gynécologue, je ne la vois plus trop depuis que je suis en PMA.
Bien sûr, je ne suis pas aveugle, je sais que j’ai encore grossi. Et mes pantalons sont là pour me le rappeler.

J’ai commencé à grossir quand j’ai rencontré mon mari (parfaitement, c’est de sa faute !), sans doute à cause d’un changement de régime alimentaire.

Et puis j’ai pris d’autres kilos quand je suis tombée enceinte. Je me disais bien que je n’étais pas supposé grossir en tout début de grossesse et je m’étais promis de faire attention. Et puis, il y a eu ma fausse couche à 9 SG. Alors mes kilos, je les ai un peu oubliés. Sauf que eux, pendant ce temps-là, ils se multipliaient.

Après ma deuxième fausse couche quelques mois plus tard, je suis allée voir un ostéopathe, en espérant qu’il m’aide à améliorer l’épaisseur de mon endomètre. Je lui ai dit que j’avais pris une dizaine de kilos depuis ma première grossesse. Il me fait remarquer que c’est à peu près le nombre de kilos qu’on doit prendre au cours d’une grossesse menée jusqu’à son terme. La claque ! J’avais déjà fait le lien, mais de se l’entendre dire, ça fait encore plus réfléchir. Avoir un petit ventre, c’était une façon pour moi de rester artificiellement dans mon état de femme enceinte.

Je parle de cette anecdote à ma psy. Et tout d’un coup, j’éclate en sanglots et je réalise que je n’ai pas fait le deuil de ma première grossesse.

Ai-je pour autant commencé un régime ? Ben non. Toujours la peur de déranger mes hormones.

Deux choses m’ont décidée : un article lu sur le net et un petit raisonnement.
L’article disait qu’un surpoids pouvait perturber l’ovulation, voire la bloquer (ce qui n’est pas mon cas) ou entraîner une ovulation de moins bonne qualité (c’est ce qui m’a fait peur).
Voici mon petit raisonnement. Mes règles sont toujours beaucoup plus légères qu’avant ma première grossesse. Alors, qu’est-ce qui a changé ?

1- j’ai un an de plus –> je n’y peux rien
2- j’ai fait deux fausses couches et deux aspirations – -> je n’y peux rien non plus
3- j’ai grossi – – > ah, là je peux peut-être agir…

Mon IMC me disait que j’étais toujours dans la normalité, mais à la limite du surpoids.
Voilà pourquoi je me suis pesée ce matin. Et naturellement, je me suis pris encore plusieurs kilos dans la face. Eh bien c’est officiel, je suis maintenant en surpoids médical. KO debout.

Dans un souci de transparence et en espérant que cela fasse l’effet « alcooliques anonymes », je vous fais mon coming out.
Bonjour, je m’appelle Lily, 1 m 68 et 74,6 kg.

Dire que pendant des années, je faisais 59 kg et je complexais car je pensais que j’aurais dû en faire 3 de moins. Tu parles ! J’aurais dû arborer fièrement mon poids sur un T-shirt fluo, oui !

C’est formidable, me voilà avec une obsession de plus. Après l’obsession de l’ovulation, de la courbe de températures, de l’arrivée des règles, de leur abondance et j’en passe et des meilleures, voici l’obsession de la perte de poids, youpi !

Franchement, comment c’est possible ? Je ne pensais vraiment pas que je pourrais faire ce poids-là un jour, ou alors en le faisant exprès en me gavant comme une oie. Eh ben non, même pas fait exprès et en quelques mois en plus…

Alors je vous fais un petit calcul : 74,6 – 59 = 15,6 kg : le poids de mon désir d’enfant.

Il est 18 h 35. Quand est-ce qu’on mange ? J’ai un petit creux depuis 15 h, moi !

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